adieu les mecs
Il n’y a pas un bruit. Silence.
Je me tiens collé aux collègues. Gluant. Transpirant.
Personne n’ose parler. Je pense que nous avons tous peur,
mais personne n’ose l’avouer.
Tout à l’heure, le couvercle protecteur a été arraché.
Violemment. Par des mains étrangères.
Soudain, nous nous sommes tous retrouvés face à une lumière
aveuglante et crue. C’était horrible !
Pas le temps de crier, les deux mains nous ont ensuite
précipités, jetés, balancés au fond d’un bol. Puis le bol a été avalé par une
boîte traumatisante. ZZZZZZZ……..ting ! La chaleur nous a inondés, on était
presque bien. Sauf qu’on était terrorisés.
Et nous voilà à présent. Dans le silence et la porcelaine blanche. Le plafond
nous fait face, écrasant et angoissant.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Des voix arrivent, confuses. Nous tremblons au fond de notre
bol.
Elles se précisent. Nous pouvons même apercevoir des mains
qui s’agitent au-dessus de nous.
Des rires fusent. Je n’ai qu’une envie : m’enfouir au
plus profond de ce foutu bol de porcelaine blanche.
« Mais servez-vous donc ! Prenez de ces petites
saucisses ! »
Là, un instinct de survie semble avoir pris le dessus sur tout le reste. Tous autant que nous sommes,
nous frétillons et nous nous glissons les uns en-dessous des autres. Dégagez bon
sang ! On se bastonne.
Peine perdue.
Une petite main surgit et plane au-dessus de nous. Tout le
monde est figé. La petite main se saisit en une seconde de Gégé, juste à côté
de moi. Ouf je l’ai échappé belle.
Adieu Gégé.
« Miam, fait une petite voix. Je peux en reprendre ? »
Probablement la meilleur idée du siècle.
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